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  • Photo du rédacteurKerblaisy team

Premiers pas en Martinique

Une belle escale sur cette grande île verdoyante aux multiples facettes ..


Coeur en mer, Pied à terre

Au petit jour de notre première nuit antillaise, c’est une forêt de mâts que nous découvrons autour de Kerblaisy. Nous paraissons tout petit au milieu de cette flotte de bateaux tous plus gros les uns que les autres. Je n’ai jamais vu autant de catamarans ! St Anne dégage une allure de village sympathique, coloré et entouré de végétation.


Nous devons nous rendre au Marin pour débarquer, effectuer notre entrée sur le sol français, faire le plein d’eau, de courses et un grand nettoyage de printemps dans le bateau. Nous autorisons de retarder le retour à la « vraie » vie encore un peu, à prolonger notre petite bulle flottante…L’envie de rallumer la 4G est mitigée… Empreinte de l’appréhension de retrouver le contact avec le monde extérieur et en même temps de l’envie de raconter ce beau voyage !

Un grand concours de sots est organisé sur le tangon suspendu au dessus de l’eau. Masque et tuba en place, nous nous émerveillons de cette eau si transparente sous la coque.


Milieu d’après-midi, nous voilà amarrés à un ponton face à la mangrove. Le Marin ne m’inspire pas d’y rester, mais les commodités sont là. Le pied à terre, chacun à sa propre obsession : clopes, bière fraiche, crudités, glace, lavage de cheveux à l’eau vive et chaude,…

Le lendemain, le bateau brille, le frigo et les tanks sont pleins. Luann et Baptiste repartent continuer leur petit bout de chemin, et nous nous retrouvons seuls dans le silence d’un bateau quasiment immobile. Kerblaisy nous paraît vide, nous nous réapproprions ce nouvel espace tous les deux.



Visite touristique et familiale

Rapidement, Rémi et moi remettons le pied à l’étrillé pour préparer un peu la suite de cette escale martiniquaise. Nos parents respectifs arrivent dans quelques jours.

Ce sera l’occasion de visiter l’île, de retrouver un peu les joies d’un appartement et d’un vrai lit ( !) et de profiter d’un véhicule pour se déplacer sur ce bout de terre peu généreux en transports en commun. Musée de la Banane, jardin de Balata, Maison de la Canne, rhumerie Saint James… nous accumulons une petite culture de l’île et de son histoire coloniale grâce à ces diverses visites.


Petit coup de cœur pour Sainte Luce, où les parents de Rémi sont logés, avec sa rue en bord de mer bordée de restaurants et son long chemin de course à pied le long des plages, entre cocotiers et mangrove.


Kerblaisy se retrouve au mouillage aux Anses d’Arlet, puis à Grande Anse, qui nous donnent la joie de découvrir les tortues qui sillonnent les eaux transparentes de ces deux baies.


Les randonnées de cette partie de l’île sont particulièrement sympathiques, et nous nous lancerons dans celle de « Morne Larcher », relativement courte mais réputée pour être plutôt raide ! Nous confirmerons cette appréciation et serons même les heureux gagnants d’une virée perdue dans la jungle pendant près d’une heure, faute d’avoir suivi un balisage un peu timide. Une paire de lunette en moins et quelques frayeurs plus tard, je réussis à remettre Rémi de bonne humeur grâce à une escale « glaces » au Diamant.



Une des belles découverte fut d’assister à la course des barrés de la Yole au Diamant, ces embarcations traditionnelles dont la mise à l’eau et les manœuvres à bord sont assez impressionnantes ! Une belle brochette de skippers au large étaient d’ailleurs présents pour appuyer la reconnaissance de ces petits bateaux en bois au patrimoine immatériel de l’UNESCO.


L’occasion de ressortir nos surfs et de glisser un peu sur les vagues de la presqu’île de la Caravelle est rapidement mise en perspective. L’ambiance de Tartane et des spots environnant nous enchantent et nous tenterons d’ici peu d’y revenir mouiller avec Kerblaisy, lors de notre remontée vers la Dominique.

Nos parents repartis en métropole, nous mouillons de nouveau à St Anne pour sortir un peu nos planches à voile, qui commencent à prendre la poussière. C’est grisant de voir le fond de l’eau défiler sous ses pieds !

L’avitaillement fait, nous décidons enfin de mettre les voiles pour les Grenadines, cette destination tant imaginée…


Retour à la case départ

Un premier mouillage improvisé à Rodney Bay (Sainte Lucie) sera de mise pour reprendre un peu nos esprits. La remise en jambe sur les flots a été sportive. En 20 miles, trois grains se sont succèdés sur une mer formée et un vent travers, rappelant à mon petit estomac ses déboires d’autrefois et nous obligeant à ressortir les vestes de quart du placard. La belle surprise de l’étape sera quand même le thon (ou la bonite, avis aux experts ?) qui a mordu l’hameçon et a rempli nos assiettes pour plusieurs repas.

Toujours avec l’objectif des Tobago Cays en vue, Kerblaisy reprend la mer pour s’arrêter cette fois-ci au sud de Sainte Lucie, après quelques déboires de tentatives de mouillage. Le moteur se met en alerte arrivés devant la plage de Vieux-Fort, notre destination du soir. Je jette l’ancre rapidement tandis que Rémi découvre une marre d’huile noire dans la cale moteur. Panique à bord. Il passera sa soirée à éponger puis relancer la fuite afin de trouver son origine. Une déduction (qui s’avérera la bonne !) est brillamment trouvée et un coup de fil au mécano le lendemain matin confirmera l’hypothèse.

Pour nous, c’est retour au Marin. Et sans moteur. Ce qui implique donc de remonter le mouillage à la main et à la voile. Un exercice intéressant qui nous vaudra tout de même quelques coups de chaud !


Une remontée au près non pas sans peine, entre les courants et les dévents de l’île, puis le coup de vent qui brisera la poulie de notre étai largable et par la même occasion déchirera le solent (une voile d’avant).

Il nous sera compliqué de remonter le chenal du Marin à la voile, Saint Anne est donc la destination par défaut pour pouvoir réparer. Par chance, la pièce (une durite métallique) est disponible. Le stop est de mise pour descendre au Marin (nous avons par ailleurs adopté ce mode de déplacement depuis le départ des parents, qui marche plutôt bien !).

Cette escale forcée sera par ailleurs l’occasion de voir une parade du fameux carnaval défiler, de manger les meilleures glaces de notre tour de l’Atlantique, de faire un peu de trail sur la Trace des Cap (un itinéraire qui longe une bonne partie de la côte est) et de retrouver par hasard un équipage malouin croisé aux Canaries et au Cap Vert.


Quatre jours plus tard, le moteur ronronne à nouveau et nous voilà près à en découdre avec les Grenadines !


Les bonnes adresses :


Glaces

Ti Plezi à Saint Anne (Cornets pur beurre maison !!)


Restaurants

Le rendez-vous à Saint Anne

Case Coco à Sainte Luce




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