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  • Photo du rédacteurKerblaisy team

Grenadines couleur menthe à l’eau


Une découverte qui a ravit nos appétits de planchistes, dans de l’eau couleur « menthe à l’eau » avec au programme slalom entre les tortues.

L’un des souvenirs qui marquera les navigations dans cet archipel est celui des deux baleines affleurant l’eau a à peine 20m du bateau et Rémi paniqué à la barre de voir les deux cétacés se rapprocher de notre coquille de noix !


Union

Encore une belle navigation qui nous entraîne sous les étoiles brillant de mille feux et la brise rafraîchissante du début de nuit. La petite laine serait presque de mise ! Nous longeons l’archipel pour aller rejoindre l’île d’Union, qui sera notre Top 1 des Grenadines.


Nous mouillons avec douceur dans la nuit noire vers 3h du matin, accompagnés par le reflet d’une lune bienveillante. Je suis à l’avant pour guider Rémi, des poissons trompettes sautillent autour du bateau, adoptant une couleur bleutée sous l’éclat du projecteur. L’ancre posée, le bateau se place le nez au vent, le moteur s’étouffe et le silence se fait. Nous sommes à Chatham Bay. J’aime ces arrivées paisibles, où nous apprécions encore plus de retrouver notre couchette au beau milieu de la nuit, où l’on s’endort chaque fois avec cette même hâte d’enfant d’ouvrir les yeux au petit matin et de découvrir un nouveau paysage.


La baie se révèle aussi calme sous le soleil, avec peu de bateau et une petite plage habitée par quelques paillotes qui proposent du lambi et des langoustes grillées au barbecue. Une sortie paddle et une plongée sympathique pour aller découvrir les fonds nous mettent en jambe pour la suite de la journée.

Impatients, nous rejoignons Cliffton le soir-même. C’est le village principal de l’île, protégé par une barrière de corail qui rend le mouillage calme et situé sur une baie bleue turquoise, nous promettant de belles sessions de planche à voile.

L’arrivée au couchant est un peu stressante : la passe est située entre deux barrières de corail, et on ne distingue plus les nuanciers bleus de l’eau à cette heure-ci. Ce sera une nuit au mouillage un peu agité, à l’entrée de la passe, qui donnera lieu à deux autres tentatives avant de trouver la bonne ! Nous sommes désormais postés « sur le spot », avec 50cm sous la quille et une eau cristalline qui chatouille les flancs de Kerblaisy.


Ce mouillage est divin pour naviguer. Il nous permet de faire des petites pauses laissant le matériel gréé à l’arrière du bateau, d’avoir le meilleur sport pour faire des shooting photos et d’enquiller les heures de glisse toute la journée.

Un petit accident de foil sur un caillou aura raison de Rémi, et lui imposera une petite session de stratification sur son stabilisateur.


Une brève échappée sur l’îlot-bar d’Happy Island est au programme de cette escale. Cet ilot minuscule est posé sur la barrière de corail d’Union et initialement construite sur une base de coquille de lambis (énormes coquillages très appréciés des locaux et des touristes, qui amassent des tas de coquille et raréfient la ressource au fil des années. Un spot se prêtant parfaitement à la dégustation d’une pina colada en profitant d’un sympathique coucher de soleil et d’un spectacle de kite acrobatique offert par les locaux.

Préparation des lambis
Préparation des lambis

L’île n’est pas grande, il nous est facile de la parcourir à pied, et de découvrir l’autre facette moins touristique de Union, et notamment un de nos endroits préférés, Frégate Island. Un petit havre de verdure, offrant une belle promenade entourée de mangroves, ayant survécu suite à un projet de marina abandonné faute de financement.

Nous y retournerons mouiller en charmante compagnie avec Fanfi et Maelle, pour enquiller les sessions de kite/planche et apprécier encore plus cette baie couleur émeraude.


Petite Martinique & Petit Saint Vincent

Ces deux îles minuscules séparées d’un petit mille sont reliées à deux états différents, Les Grenadines de St Vincent pour Petit Saint Vincent et Les Grenadines de Grenade pour Petite Martinique. De quoi s’emmêler les pinceaux !


Saint Vincent sera sélectionné pour l’option mouillage et snorckelling uniquement, car c’est en fait une île privée où la balade est réservée aux résident de l’établissement hôtelier qui s’y est installé. L’apéro au bar bordé par une jolie eau bleutée est toléré, mais nous n'y n’avons pas testé les cocktails. C’est là bas que nous avons vu nos premières raies pasteunague, pourvues de tâches bleutées et d’une queue longiligne et immense !


A contrario, Petite Martinique est dépourvue de tourisme, aucun aménagement ne s’est d’ailleurs développé à cet effet, mise à part un ponton pour faire de l’eau. Nous y débarquons en annexe pour une rapide découverte d’un village unique et qui paraît désert, malgré les couleurs et les balustrades charmeuses des maisons. La récréation d’une école primaire, au beau milieu de l’unique route de ce petit bout de terre, donne un peu de vie et de rires à cette brève excursion.

En quittant les deux îlots pour les Tobago Cayes, nous passons entre deux îlots de sable posés au milieu de nulle part, « Punaise » et « Mopion », sur laquelle trône un unique parasol en feuilles de bananier.


Tobago Cayes

Les voilà ces fameux Cayes dont tout le monde parle ! Les navigations aux Grenadines en monocoque nécessite une veille attentive et des navigations en plein jour, pour pouvoir observer les récifs coralliens qui surgissent un peu partout.

Pour la minute écolo, ces récifs en déclin sont des organismes vivants qui ont un rôle majeur dans l’écosystème. Ils forment une barrière naturelle et ancestrale qui, depuis des siècles, protège les terres exposées des éléments du large et l‘érosion des bandes côtières. Ils conduisent également à la formation de mangroves dans les zones tropicales, abritant à leur tour diverses espèces marine. Ces immenses cathédrales de calcaire vivantes accueilleraient également 25% des espèces de la vie marine.

Les coraux possèdent une faible capacité d’adaptation à la modification du milieu dans lequel ils vivent. Le réchauffement des eaux de surface ainsi que son acidité grandissante (provoqué par la baisse du Ph de l’eau, elle-même causée par l’absorption massive du CO2) provoque le blanchissement des récifs et affectent ainsi sa croissance et la solidité des squelettes calcaires produits par les coraux.

Un épisode de blanchissement est fatal si cette période de stress du corail persiste dans le temps. En 40 ans, 40% des récifs auraient déjà disparus, s’accordent à dire les scientifiques. Cela laisse une nouvelle fois ouvert le débat de l’impact de nos activités à terre, sur notre environnement.


En mer donc, mais aussi et surtout au mouillage -car les zones de pollution et leur impact sont aussi dues à la concentration des plaisanciers au même endroit- nous veillons à limiter au maximum notre impact. Produits ménagers « maison » à base de vinaigre et bicarbonate, lessive au savon noir, produit vaisselle écologique et dentifrice en infime quantité, chaque rejet à un impact nocif sur notre beau jardin bleu.


Aux Tobago, les tortues, présentent par dizaine, ne s’offusquent même plus des touristes qui passent leur temps la tête dans l’eau à s’émerveiller de les voir brouter des herbiers. Il m'est impossible de me lasser de voir une tortue sortir sa petite tête de l’eau pour respirer à côté du bateau…

Cette escale aura été pour nous surtout une belle aubaine pour naviguer (en windsurf) dans un vent fort et sortir nos petites voiles du fond du bateau. Rémi aura également tenté une échappée sportive à travers la minuscule passe ouvrant la barrière de corail vers le large, et donnant sur une minuscule île de palmier nommée Petit Tabac.


Mayreau

Mayreau est la plus petite île habitée des Grenadines (4km2 et 300 habitants). Une seule et unique route la traverse du nord au sud. Lors de la balade, l’un des points d’intérêt est certainement la petite chapelle à la vue imprenable sur les Tobago Cayes, voisine de l’école de Mayreau qui accueille une cinquantaine d’élèves.


Nous mouillons Kerblaisy à Salt Whistle Bay ; un mouillage mitigé en terme de fréquentation mais qui laisse imaginer un beau potentiel en saison basse. La baie donne en effet sur une plage étroite de cocotiers et offre une vue magnifique de l’autre côté de l’île avec, en outre un joli spot de kite très fréquenté.


Bequia

Cette île est connue pour sa chasse à la baleine ancestrale et encore active mais limitée et contrôlée, au titre du maintien d’une activité traditionnelle...

Une session de planche avec un vent ON/OFF et un plan d'eau extra plat nous a familiarisé avec la baie d’ Admirality. Le long de cette baie se dessine une jolie promenade, bordée d’un côté d’une eau translucide où il est fréquent d’apercevoir des tortues et de l’autre de petits restaurants à la façade accueillante.

C’est au marché de Bequia que nous découvrirons le plus de fruits locaux, poussés à la dégustation par les vendeurs.


Nous attendrons Fanfi et Maelle pour aller plus loin dans la découverte et traverser l’île d’ouest en est, et découvrir un petit havre de paix sans grande fréquentation !



Canouan et Saint Vincent

Intérêt très limité pour ces deux étapes.


Canouan nous a semblé peiner à suivre le rythme touristique de ses îles consœurs. Si une partie de l’île a été défrichée et transformée en resort luxueux, golf et casino, ce n’est qu’au dépourvu du reste des terres exploitables, qui semblent en être restées en mode travaux à durée indéterminés. Nous ne ferons qu’une brève escale dans la baie de Charlestown pour remonter vers St Vincent.


Cette île majestueuse et verdoyante présente une côte abrupte et rocheuses à son ouest. Si le sud est visiblement plus enclin a accueillir des touristes, la côte ouest ne s’y prête que moins malgré les nombreux mouillages, plus ou moins pratiques dus à des fonds profond (mouillage à la bouée, aussière frappée sur un cocotier) et des accueils de boat boys voulant rendre avec (plus ou moins) d’insistance leurs divers services.


L’un de ses mouillages aurait d’ailleurs été utilisé pour le décor du film de Pirate des Caraïbes. Nous mouillerons pour notre part à Chateaubeaudelair, un mouillage plus charmant coté mer que côté terre.

La côte est bordée de cocotiers, à flanc de falaise. Nous débarquerons pour une visite de courtoisie dans ce petit village, mais cette visite se terminera empreinte d’un léger sentiment de malaise. En à peine une heure, nous avons découvert un village avec beaucoup de vie et un amour de la musique légèrement exagéré (des enceintes hurlant de la techno pour une poignée de jeunes) et avons été abordés de nombreuses fois, la plupart pour nous quémander de l’alcool ou bien de l’argent pour s’en procurer. Cela complété par des regards plus qu’insistants, nous ne demanderons pas notre reste pour retourner à bord.

St Vincent n’a pas bonne presse auprès des plaisanciers, et nous comprenons bien pourquoi, même si ses montagnes noyées de verdure appelle à s’y perdre.



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