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  • Photo du rédacteurKerblaisy team

Découverte inopinée de la Guadeloupe

Dernière mise à jour : 25 juin 2020

On ne l’aurait pas parié il y a quelques semaines avec le confinement, mais nous avons eu la chance de pouvoir clore notre voyage aux Petites Antilles avec une escale guadeloupéenne. Quel bonheur de quitter la Martinique, qui nous a offert de belles rencontres, après un peu plus de 3 mois sur cette île ! Le temps est compté, il nous reste 2 semaines avant de partir en transat.


Marie Galante

La navigation pour rejoindre les îles de Guadeloupe est un peu sportive. Nous devons élargir pour ne pas longer les côtes dominicaines, sous peine d’être reçus avec peu de courtoisie par les garde-côtes. Nous avons un peu anticipé l’autorisation de naviguer et de débarquer sur d’autres îles. C’est donc à pas de loup que nous mouillons de nuit à Anse Canot, dans la baie, où il semble y avoir 3 ou 4 autres voiliers. C’est rassurant.


Au petit jour, nous découvrons un paysage idyllique. La plage de sable fin, bordée de cocotiers et soulignée par une eau turquoise et calcaire envoie des images de cartes postales. Quelques énormes tortues viennent passer la tête hors de l’eau autour du bateau.

Kerblaisy au mouillage d'Anse Canot

Nous avions beaucoup entendu parler de Marie Galante et nous avions déjà une petite idée de ce qui nous attendait. Néanmoins c’est une vraie découverte, assez brève, mais qui donne l’envie d’y revenir.

Le confinement a laissé des traces. Le village de Vieux-Fort au dessus de notre mouillage paraît presque fantôme. Une petite randonnée par les terres pour descendre ensuite à Saint Louis, accompagnés par 3 chiens fanfaronnant, nous surprend par sa sécheresse. Le bourg de Saint Louis n’est pas beaucoup plus animé. C’est triste de voir toutes ces paillasses restaurant et ces petits bars sans vie ! Un passage à l’épicerie du coin pour faire un petit stock de rhum Biel (le rhum local à 59%) est de mise. Nous sommes reçus fraichement par une locale de 70 berges, qui tient le comptoir avec son verre de rhum caché derrière la caisse.

Nous tentons une sortie pas très fructueuse en planche à voile dans la baie de Canot, mais le vent très irrégulier n’aura pour effet que de nous faire tirer des bords pour retourner au bateau, après avoir été chercher du vent frais au large…


Les Saintes, Terre de Haut

Une sainte escale pour la planche à voile ! Nous posons l’ancre à l’est du rocher du Pain de Sucre, abrités de la houle et exposés au vent après une très belle navigation au soleil couchant entre les îles de l’archipel.

Eole est avec nous pour cette courte escale : c’est gavade de windsurf pendant 3 jours, à visiter toute la baie et slalomer entre les tortues ! Bertrand tire ses premiers bords avec coach Rémi, et s’en sort plutôt bien ! De mon côté c’est perfectionnement jibe à fond les ballons. Je suis ravie, j’arrive à les passer des deux côtés, un de mes objectifs du voyage !


Terre de Haut est la plus touristique des deux îles de cet archipel minuscule de 14,3 km2, qui compte quand même un minuscule aéroport. 2600 âmes peuplent ces hauteurs. Le tour est vite fait, mais pas dénué de charme pour autant ! Les petites bicoques colorées sont charmantes et toutes uniques. Les hauteurs du fort Napoléon offre une vue à 180° sur la Guadeloupe et Marie Galante.

Une sortie matinale trail avec Rémi nous emmène gravir le mont Chameau, culminant à 309 m d’altitude et débouchant sur son revers devant la réserve naturelle de Petite Anse, où l’on découvrira un véritable aquarium !

Vue matinale du Chameau

Éphémère entrevue en Basse-Terre

Brève escale au port de Rivière sens, ponctuée d’une affaire le bon coin qu’on ne regrette pas. C’est là que Tomtom, notre régulateur d’allure à rejoint l’équipage ! Les garçons ont travaillé d’arrache pied pour installer et optimiser le nouvel arrivant sur l’arrière train de Kerblaisy.


Nous longeons doucement la côte ouest de la Guadeloupe et posons l’ancre pour une nuitée à Bouillante. L’occasion de compléter l’avitaillement et de déguster quelques pizzas confectionnées par un breton, ma foi pas si mauvaises !

Deshaies, jolie petite bourgade enclavée de petites hauteurs verdoyante, sera notre dernière destination aux Antilles avant le grand départ.

Pour l’occasion et profiter de chaque instant, nous louons pour 3 jours une petite voiture qui nous emmènera découvrir les plus jolies cascades de l’île ! Notre préférence ira tout particulièrement au saut de la Lézarde, un sublime bassin bleu vert en contrebas d’une cascade d’une vingtaine de mètre de haut et bordée de roches creusées et ruisselantes.

On réenfilera aussi la petite laine pour l’ascension (humide!) du col de l’Echelle (à 1397m d’altitude), en face de la Soufrière (point culminant de la Guadeloupe, à 1467m), nous laissant de belles images en tête. Si la grande dame ne se découvre que rarement, le point de vue sur la chaîne montagneuse n’en est pas moins dépaysant.


La bonne adresse de Deshaies pour se restaurer : Le Madras - Plats locaux et généreux, accueil vraiment sympathique.


Derniers préparatifs avant grand départ

Si l’avitaillement en sec s’est fait au court des dernières semaines de voyage, il reste encore un inventaire à faire et à compléter, en plus du frais. Un indispensable « glanage » de mangues s’impose aussi : nous en emmenons une petite dizaine de kilos pour le voyage, histoire d’emporter un peu des Antilles à bord.


Il faut penser au stock d’eau (nous embarquons un volume sécurisant de 500L en prévoyant 1 mois de traversée, à 3) de gasoil, l’anticyclone des Açores est connu pour ses zones de pétole (sans vent), et au remplissage des bouteilles des gaz. Une vérification globale du bateau est aussi à prévoir ainsi qu’un check des éléments de sécurité du bateau.

A cela s’ajoute au dernier moment le matossage (rangement des surfs, planches à voile, annexe, tout ce qui ne servira pas et qu’il faut réussir à rentrer dans le bateau pour que plus rien ne traîne sur le pont !) et c’est une belle mission tétris qui commence pour Rémi. J’en profite pour m’échapper faire un long footing en tête à tête avec moi même, et me préparer mentalement à cette longue traversée, sans activité physique.



03 juin. Le matin du départ, un petit tour à terre pour faire un stock de pain et se dégourdir les jambes est au programme. Un dernier check du moteur reste à faire. Un boulon un peu capricieux avait visiblement prévu de se faire la malle, la vérification n’est pas vaine. Pas de chance, le diamètre de la clef nécessaire est inconnue au bataillon dans les (nombreuses) caisses de bricolage de Rémi. L’annexe étant séchée, pliée et rangée, je me charge de la mission de faire du « porte à porte » des voisins au mouillage à la nage, un sac étanche sur le dos, à la recherche de la bonne clef que je finis par trouver. J’en profite pour allonger une petite demi heure de crawl, la der des ders, dans une eau avoisinant les 32° à laquelle on s’était bien habitué…


11H00. Pendant que Bertrand prépare de quoi manger pour la première journée de mer, j’ajuste les bannettes avec les toiles antiroulis. Rémi charge des fichiers météo pour les premiers jours. Pendant la traversée, notre ami Guigui sera notre aiguilleur des mers. Grâce à notre téléphone satellite, il nous enverra la route à suivre et les prévisions, qui évoluent tous les jours.


12h00. Plus possible de trouver des excuses pour traîner encore un peu, le bateau et l’équipage sont fin prêts. Et, malgré la boule au ventre... Il est tant de lever l’ancre !

Nous avons la chance d’avoir rencontré Gégé, qui vit sur son catamaran depuis 5 ans, et nous salut d’un coup de corne de brume pour le départ. C’est bon d’avoir quelqu’un à qui dire au revoir ! Cap au 55, sur Horta !

 

Les randonnées et ballades en Guadeloupe:

De manière générale, éviter les week-end pour se rendre aux cascades, qui sont les lieux de rdv des locaux le week-end et donc surpeuplés !


- La Soufrière par le Col de l’Echelle : Départ des bains jaunes, entre 1h30 et 2h, belle montée un peu casse coup, vue sur la vallée et la Soufrière si dégagé !


- La Chute du Gallion la citerne : descente difficile dans des canyons de racines, cailloux et terre très étroits, portions « escalade » : environ 2h


- Cascade des Ecrevisses : pas vraiment une ballade, à 300m du bord de la route qui traverse l’île, jolie baignade


- Saut Mazeau : Jolie balade dans une végétation luxuriante et belle bassine pour se baigner. Accès voiture un peu 4x4 !


- Cascade Paradis, par la Grivelière : remontée du lit de la rivière, randonnée sympa sur la ½ journée avec pique nique à la rivière, de nombreux endroits pour se baigner.


- Sources chaudes de Bouillante : surprenant, à tester ! Minuscule bassine d’eau bouillante à 1m de la mer. Très fréquenté !


- Saut de la Lézarde : Top 1 des rivières !! Superbe bassin (et saut à 15-20 m pour les initiés !) avec un accès non entretenu et à pique dans les racines

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