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D'une île à l'autre

  • Photo du rédacteur: Kerblaisy team
    Kerblaisy team
  • 10 déc. 2019
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 janv. 2020

Nous avons mis 3 nuits et 3 jours pour atteindre l’archipel des Canaries, posant l’ancre au petit matin sur la minuscule et sauvage île de la Graciosa.


Une traversée sous le signe des premières fois

Une belle glisse libérant des surfs à plus de 11 nœuds sur Kerblaisy et certainement la plus agréables des navigations que l’on ait eues jusque là.


Ce fut donc la première fois que mon estomac a accepté de prendre la mer sans me faire de caprices.

Ce fut également la première nuit étoilée mais sans lune sous laquelle nous avons vogué. C’est étrange, nous ne cessions de la chercher. C’est rassurant, la lumière douce de la lune la nuit, un peu comme si elle nous montrait le chemin !

Nous avons aussi accueilli – ou plutôt il s’est invité tout seul- notre premier poisson-volant du voyage. Celui-ci a fait un superbe vol plané sur Kerblaisy, faisant au passage sursauter et pousser un cri de surprise à Rémi en plein nuit.

Cette même première fois nous a mis sur le chemin de notre premier cachalot, faisant la sieste à 20 m de la trajectoire du bateau. Un moment assez intense, où l’on s’émeut et s’émerveille et, en même temps, on espère qu’il ne va pas se décider à foncer sur notre coquille de noix !

Nous aurions pu finir cette série des premières avec notre premier poisson péché, mais la malédiction semble s’être abattue sur nous car nous sommes toujours bredouilles. Même pas un maquereau en vue !


La Graciosa, l’île ou le temps s’est arrêté

De nuit, les arrivées sont toujours un peu particulières. On tâtonne, on devine, on avance à pas de loup, on chuchote presque quand le temps est calme. Nous arrivons avant le lever du jour sur le mouillage de la Graciosa, la nuit est encore bien noire.

Quelques bateaux dorment tranquillement et nous nous guidons de leur feu de mouillage pour y poser notre ancre.


Le réveil de ces arrivées est unique. C’est la découverte, les yeux encore endormi, d’un nouveau monde qui se présente à nous. Ici, nous sommes entourés de falaises, de dunes et d’eau transparente. Nous voyons l’ancre posée à 10m et des bancs de poissons sillonnent autour du bateau. La dolce vita commence, là ou le temps s’arrête. L’ambiance du sud se fait sentir.


Nous sommes ici bien loin du monde de la consommation. Le village est à 30 minutes de marche à travers les dunes. Quelques chemins de terre sont tracés entre les volcans, mais aucune route goudronnée n’est venue perturber le charme de ce petit bout de terre.

Au village, la vie dégage une ambiance paisible. Les mamas affutées d’un chapeau semblent discuter du sujet de la prochaine messe dans les ruelles aux maisons blanches, tandis que les anciens partagent une cerveza sur la petite place du port.


Nous nous adonnons avec plaisir à naviguer en planche à voile, sillonnant entre les bateaux au mouillage et touchant presque terre en face, sur l’île de Lanzarote (à 1 mile de la Graciosa). Les Canaries sont connues pour ses plages nudistes. J’en fait témoignage lors d’un exercice de gréage seule à seul sur la plage, avec un nudiste un peu exhibitionniste posté a deux pas de ma planche à voile !


Ici, se balader relève plutôt de l’exploration. Comme dans la poudreuse en montagne, il est possible de tracer son propre chemin dans les dunes, parsemées de roches volcaniques et de pousses de plantes asséchées.

De l’autre côté du mouillage, la Montana Amarilla, -qui doit son nom au jaune éclatant parsemant son flanc - s’élève et cache timidement la superbe plage de la Cocina au sable doré et à l’eau bleu turquoise. Nous gravirons cette cette montagne dorée pour découvrir une vue plongeante sur La Graciosa et Lanzarote.



Une sortie trail/randonnée sera de mise pour aller explorer le reste de l’île, et découvrir les spots de surf (du reef volcanique) engagés, qu’il est possible d’atteindre en enquillant les kms à travers la pampa.


Nous aurons aussi le plaisir d’échanger un peu plus l’équipage bretonnant de Jovial Tiberon, au détour de quelques apéros flottant, que nous retrouverons à nouveau Lanzarote, quelques jours plus tard.


Virée touristique à Lanzarote

Notre prochaine escale nous emmène sur un mouillage sympathique devant la ville d’Arrecife, capitale de Lanzarote. L'arrivée est magique. Le soleil couleur feu souligne les courbes d’une flotte d’Optimists encore en entrainement.

Nous chaussons nos casquettes de touristes, une location de voiture en poche (nous sommes devenus incollable sur les bons plans), pour découvrir l’île en express puisque nous y resterons seulement 3 jours.



Notre première découverte fut celle de César Manrique, défenseur de la nature et artiste natif de l’île, imprégnée de la créativité de ses œuvres, La fondation César Manrique est en effet surprenante, car il s’agissait en fait de la résidence principale de l’artiste, qu’il a construite en fusion avec la nature autour de bulles volcaniques.


Une virée sur la plage de Famara, aux abords d’un petit village dont l’attrait du surf a orienté les commerces, nous permet de chiller ( Beach Food Las Bajas !! ) et retrouver quelques sensations de glisse.


Sur la côte ouest de l’île, la voiture traverse le parc national de Timanfaya et nous plonge dans une ambiance martienne. Je m’émerveille des tableaux naturels qui défilent derrière les vitres de la voiture. La route, dominée par des sommets volcaniques, est entourée roche volcanique à travers laquelle il est impossible de se frayer un chemin.


Nous longeons les salines de Janubio, qui continuent de produire « l’or blanc » et seraient les plus étendues des Canaries. Notre virée nous mène en bord de mer jusqu’au village d’El Golfo, ancien village de pécheur entouré de champs de lave.

Notre dernière échappée nous emmènera autour et à l’intérieur du cratère du volcan éventré d’El Cuervo.


Ecrin de verdure des Canaries : La Gomera


Notre escale à la Gomera sera de courte de durée. Nous avons désormais un nouvel équipier bord ! Baptiste nous a rejoint à Tenerife pour la traversée entre les deux îles, qui sera sportive et nous fera passer par toutes les allures. C’est la course avec 3 autres bateaux pour arriver dans le petit port (l’un des rares ports où il faut réserver plusieurs jours avant d‘arriver car il y a très peu de places).

Des dizaines de kayaks multicolores version voyage sont amarrés les uns à côté des autres et semblent être la principale attraction du port. C’est l’Atlantlic Challenge. Ils sont 1, 2, 3 ou 4 par embarcation et s’apprêtent à traverser l’Atlantique sur leur coquille de noix. Une rencontre et un échange rapide avec un belge partant solo nous colle la boule au ventre en pensant à ce qu’il s’apprête à vivre ! Ils prendront la mer le lendemain de notre départ pour une épopée de … 35 à 90 jours pour les concurrents solos.


Le village (la capitale de l’île !) de San Sebastian est emprunt de tranquillité. Ici, même les chats font la sieste peinards sur les gigantesques troncs de la place principale.

Notre seule escapade sur cette île connue pour sa verdure et ses plantations sera une virée à Agulo, un minuscule village bordé par les falaises où la vie semble s’arrêter la journée. Nous y cueillerons avocats, bananes, oranges et fruits de la passion..


Ici, prendre le bus loin d’être une perte de temps. Cette île montagneuse est un véritable écrin de verdure où les plantations de bananes se perdent dans la brume humide, entre minuscules villages et cactus de roche volcanique.

Un stop opportun au détour d’une route nous permettra de grimper sur l’une des crêtes pour y admirer le panoramique donnant sur San Sebastian d’un côté, la végétation luxuriante de l’autre.


Deux journées ne suffiront pas à découvrir tous les secrets de la Gomera, mais la mer nous appelle ! Cap vers l’Afrique !


 
 
 

2件のコメント


Lorelei le merlus
Lorelei le merlus
2019年12月10日

Ahhh le ticket pour le dépaysement du mardi matin ! j'adore !

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Rene Marc Vayer
Rene Marc Vayer
2019年12月10日

Superbes photos ça donne envie

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