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De l'Espagne au Portugal

  • Photo du rédacteur: Kerblaisy team
    Kerblaisy team
  • 20 oct. 2019
  • 4 min de lecture

Les pluies d'automne nous ont rattrapé à toute allure. Ras le bol de naviguer en bottes et en cirés.. Les grains, oui, mais en tongs et en short !!! Une obsession : descendre vers le Sud !



La Ria d'Arousa


Ribeira, ville de pêcheurs située dans la ria d'Arousa (la plus importante ria de la Galice), nous aura offert quelques jours paisibles pour nous remettre de la traversée du Golfe. Comme la plupart des marina en Espagne, celle-ci est tenue par le Club Nautique, ouverte 24/24. Nous sommes accueillis par un gardien dévoué, qui paraît heureux de baragouiner les quelques mots d'anglais qu'il connaît.


Au programme : état de lieux des travaux sur le bateau, déambulation dans la petite ville qui s'anime fortement en fin de journée, visite du Parc Naturel et footing découverte pour visiter Lombas et Insuela, les deux bourgardes voisines.

Le bar du Club Nautique, niché au 3ème étage, nous offre un spot parfait pour le café americano du matin (et la cerveza de la fin de journée !)


Barraques du port de pêche

Marina de Ribeira

Nous aurions aimé sillonner les Ria suivantes, qui paraît-il, sont magnifiques, mais la pluie et le vent de sud-ouest en auront décidé autrement. Il faut faire route au sud, et aller chercher le soleil plus bas..


De Ribeira au port de Leixoes


7h - Départ de nuit, sous des trombes d'eau. La journée va être longue et la météo, compliquée.

Toutes les couleurs y passent, de l'arc-en-ciel éclatant (un des plus coloré que j'ai vu !) au noir menaçant, passant par des éclaircies pleines d'espoir. Nous swinguons entre molles et grains à 30 noeuds.

J'ai le mal de mer, je passe une bonne partie du début de la journée roulée dans un sac de couchage au fond du bateau. Rémi assure sur le pont. Prendre un ris, deux ris, rouler le génois, enlever un ris, dérouler le génois, reprendre le 2ème ris, jusqu'au 3ème au moment où le bateau part au tas et se couche violemment. Le lazy-bag se déchire.

Le bateau avance à 8/9 noeuds, en longeant les côtes montagneuses galiciennes, qui paraissent interminables.


20h - La nuit est tombée depuis près d'1h (nous apprenons à cette occasion qu'il y a une heure de décalage horaire au Portugal). Nous y sommes encore. Eole nous a abandonné, c'est la pétole. Notre anémomètre nous a lâché en cours de route. Nous commençons à voir les lumières vives des grandes villes sur la côte portugaise.


21h- les nerfs craquent. Il fait 10°, la bouteille de gaz qui nous permet d'alimenter la gazinière est vide, l'eau "potable" du port de Riveira avec laquelle nous avons rempli les cuves est imbuvable, il reste encore 19 milles nautiques.

Le moteur vrombit doucement et les dauphins sautillent à côté de Kerblaisy semblant nous encourager à prendre notre mal en patience.


Matosinhos, une arrive nocturne en contrastes


La nuit est éclairée par la lune rousse et les effluves des côtes nord de Porto me chatouillent les narines. C'est un parfum ambré qui m'inspire la vision d'une femme de caractère, et renvoie cette image que j'ai de la ville de Porto.

Les contrastes sont de mise pour ces derniers milles. Si la lune et la balade nuptiale des dauphins accompagnent nos derniers efforts, l'odeur accueillante de premier abord se transforme vite en un mélange de poiscaille et de gaz d'échappement des cargos au travail dans le port de Leixoes. Nous frôlons une zone de mouillage de "gros" bateau : des immeubles lumineux de dizaine de mètres de haut nous toisent.


23h- L'arrivée dans la baie est curieuse. Nous sommes partagés entre mélange de soulagement et de contrariété à la vue des cargos et de la flotte de bateau de pêche (aux côtés de qui nous mouillerons pour cette nuit).


Port de Leixoes

Le lendemain, nous découvrons une marina odorante et sale : les cadavres d'oiseaux et les déchets recouvrent une partie du port. Nous n'avons pas le choix que de rester là deux nuits pour nous abriter du mauvais coup de vent de sud-ouest qui arrive dans la journée. A quai, nous retrouvons Tourmaline et son équipage, des amis d'amis avec qui nous sommes entrés en contact avant de quitter Ribeira. Je pense que cette rencontre aura quelque peu adoucit notre séjour à Leixoes.


Découvertes urbaines humides et colorées


Matosinhos


La ville de Matosinhos est moins inhospitalière que son port. De petites ruelles colorées et ornées de la typique et emblématique mosaïque portugaise, les Azulejos, nous surprennent. La houle est énorme et colérique, le long de la balade qui mène jusqu'au phare de la ville.





Porto


Nous sommes soulagés de quitter le bateau et cette marina glauque. Un périple qui se mérite car il faut a peu près 1h de bus pour atteindre le vieux centre - 1h30 pour nous car nous avons pris le bus dans le mauvais sens..-


Porto nous offrira une demi-journée de déambulation agréable, jusqu'à l'arrivée de la bruine, puis de la grosse averse qui finira par nous convaincre de mettre fin à nos pérégrinations.

C'est une ville (très!) vallonnée jonchée de ruelles pittoresques, parfois tortueuses et toutes plus colorées les unes que les autres. En contrebas, le fleuve du Douro offre une ballade le long des quais agréable et animés. Un superbe pont Eiffel rejoint l'autre rive, et invite les badauds à venir visiter les fameuses caves de Porto (que l'on aura même pas dégusté! ).


En somme, une ville aux attraits et à la fréquentation touristique forte, dans laquelle il nous aurait bien plu de passer une soirée et d'y découvrir l'un des nombreux restaurants aux façades alléchantes, si le temps en avait décidé autrement !



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